Haribo, c'est beau la vie, pour les grands et les petits
Il est 15H4, assise dans ma cuisine, je mange un bébé paquet de dragibus. Je me demande si les noirs sont vraiments meilleurs que les autres. Je me demande quelle est la différence. Non. J'ai testé. Ils sont peut être plus sucrés, mais ils ont moins de gout. C'est connu, qu'a vu d'oeil, le rouge pétant, le vert, le jaune vif, le rose flash, font plus envie que le noir.
A l'épicerie, le jus d'orange coûte 4 euros. J'y crois pas. C'est vraiment hors de prix. Une bouteille en carton. Jute 1 litre.
J'aurais bien aimé vivre à l'époque, ou avoir 200 dollars sur son compte bancaire, c'était tout à fait normal. Comme à l'époque de Breakfast at Tiffany's.
J'écoute en boucle, Michelle, des Beatles. J'adore les paroles, et la mélodie. Ça me rend rêveuse. Sereine.
Je regarde le catalogue de Tiffany & Co. Qu'est-ce que c'est beau. Dommage que ce soit si cher.
Mon père est bijoutier. Pour Noël, je lui ai demandé un bijoux; il m'a ramené une swatch rose.
Hier, je suis allé à la librairie en bas de chez moi. Il y avait un recueil des poèmes à connaître avant de mourir. Il n'y en avait qu'un seul de Guillaume Appolinaire. Même pas les Colchiques. J'était déçue. Mais il m'a plu.
En primaire, je me rappelle, on l'avait appris. J'adorais l'intonation que prenait un garçon dans ma classe. Il récitait lentement, sans faute; on aurait dit qu'il avait écrit lui même le poème.
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure